Sweelinck’s Weblog

juillet 5, 2013

Japon 2012: 10ème épisode

Dimanche 22 avril Hiroshima – Kyoto

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Au réveil, je cherche à débrancher le chargeur de mon appareil photo : pas moyen de séparer les deux fiches. Je descends dans le hall pour trouver quelqu’un pour m’aider. Je demande à un jeune employé de l’hôtel, en lui expliquant en anglais, de séparer les deux fiches. Il reste sans réaction et regarde attentivement les deux éléments. Heureusement survient la guide japonaise à qui j’explique en français ce que je souhaite obtenir. Elle demande donc en japonais à l’employé de tirer sur les deux fiches pour les séparer, il essaye mais n’y arrive pas. Il me regarde bizarrement, je reprends les deux objets et j’essaye de tirer moi aussi. Miracle ! Elles se désolidarisent. Tout est rentré dans l’ordre. Mes deux interlocuteurs ont un échange en japonais et la guide me conseille d’emprunter à la réception une prise internationale. L’employé s’éloigne et elle éclate de rire. Elle m’explique que le jeune homme était interloqué parce que ce que j’ai pris pour une prise de courant n’est autre que la fiche qui alimente la bouilloire en électricité.

« Mais cela a fonctionné »

« Peut être, mais ce n’est pas prévu pour cet usage » me répond-elle.

Nous faisons deux pas dans le hall et elle ajoute : « Vous les belges, vous avez l’art de convertir les choses pour en tirer parti »

Je prends cela comme un compliment.

 

A 8h30, nous sommes dans le tram en direction de la gare d’Hiroshima.

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Devant la station de tram, on fait la file pour embarquer.

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Nouveau trajet en shinkansen pour nous rendre à Kyoto.

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Ce train est non seulement beau à l’extérieur avec sa forme aérodynamique mais aussi confortable à l’intérieur.

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Le trajet ne me parait pas très long pourtant nous faisons plusieurs arrêts : Okayama dans le Chûgoku, Himeji au bord de la mer et déjà, dans le Kansai, Kobe, Osaka puis Kyoto.

Pendant le trajet, la pluie s’est mise à tomber, la végétation adopte des teintes d’un beau vert épinard.  

 

A Kyoto, nous retrouvons notre véhicule gigantesque pour partir à la découverte des joyaux de la ville : le jardin zen du temple du Dragon paisible Ryoan-ji et le pavillon d’or Kinkaku-ji.

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Sous la pluie, le belge est dans son élément : il est parfaitement à l’aise et se sent chez lui. Dans le groupe, il n’y a que des français du sud. Face à la pluie, c’est la déroute.

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Dès l’entrée dans le superbe jardin qui sert d’écrin au Ryoan-ji, je perd le groupe de vue et me retrouve seul. J’en profite pour batifoler à mon aise en commençant par boire un thé salé et brulant à une aubette.

Sous l’action de la pluie, les cerisiers perdent leurs pétales créant sous eux d’autres tableaux végétaux.

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Pour visiter ce jardin de sable et de pierre, il faut se déchausser. Conçut au 16ème siècle, le jardin compte 15 rochers répartis en cinq groupes pour former des paysages. Ceux-ci se modifient en fonction de l’endroit où l’on se tient. Il est d’ailleurs impossible d’embrasser l’ensemble du jardin du regard.

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Paradoxalement, cette œuvre d’art conçue pour le recueillement et la méditation est envahie de monde, de bruit, de mouvement. Je n’y moisi pas, préférant flâner dans le jardin de mousses tout proche.

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Je savoure ensuite le parc et sa végétation.

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Le guide français ne me voyant plus près du groupe est venu de rejoindre pour que je ne m’égare pas.

La visite suivante est consacrée au Pavillon d’or qui est très proche

de Ryoan-ji.

Nous passons une porte

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Et longeons quelques bâtiments

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Au milieu d’une pièce d’eau apparait le célèbre Pavillon d’or.

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C’est ce moment que choisit mon appareil photo pour déclarer forfais : il fait trop humide pour lui.

Evidemment sous la pluie, les feuilles d’or qui recouvrent l’édifice n’ont pas les reflets qu’elles auraient sous le soleil. Mais la végétation y gagne beaucoup et le jardin qui entoure le Pavillon est splendide. Une petite maison de thé complète harmonieusement l’ensemble. Tout ici est fait pour la contemplation et la sérénité.

 

Lorsque j’arrive au car, tout le monde est déjà à l’intérieur depuis belle lurette et ronchonne contre cette pluie qui mouille.

Le repas restaure l’humeur du tous. Au menu : des brochettes variées.

 

L’après-midi est consacrée à la visite du château Nijo-jo et du palais Ninomaru, résidence du shogun datant du début du 17ème siècle.

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Dès l’entrée, je me rends compte de la qualité artistique du bâtiment. Le fronton de la porte est sculpté d’un vol de grues sur un fond végétal très dense.

Quel remarquable travail du bois.

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Le palais Ninomaru est niché dans un très beau jardin.

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Les essences de ce jardin sont peintes sur fond d’or sur les cloisons intérieures. Une branche de cerisier en fleur rappelle celle que je viens de voir au-dehors. Cela me coupe le souffle et les larmes me montent aux yeux. Plus loin, ce sont des canards, un héron et des grues plus vraies que nature qui constituent le thème du décor. Des branches de pin dans un décor de montagnes, des iris en fleur dans un style élégant et épuré de l’Ecole Kano (16ème-17ème  siècle) remplissent à eux seuls l’espace des pièces. Pour passer d’une à l’autre, on circule sur un plancher qui fait le tour du bâtiment. A chaque pas, le sol émet un chuintement pour avertir de la présence de quelqu’un. A cette époque, il valait mieux être prudent quand on était au pouvoir. C’est ce qu’on appelle un plancher rossignol.

Comme il me reste du temps après cette visite, je me lance à la découverte du jardin, sous la pluie.

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Soudain, au détour d’un chemin, je croise deux élégantes en kimono.

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Je demande à les photographier

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Ce qu’elles acceptent avec beaucoup de grâce.

 

Je m’empresse après cela de rejoindre le maxi bus où tout le monde m’attend. Je suis pourtant là à l’heure prévue, mais il pleut…

Nous rentrons à l’hôtel et le guide français propose une visite guidée de Kyoto avant le repas du soir. Je suis seul au rendez-vous et j’ai droit à une promenade individuelle dans notre quartier.

L’hôtel est situé dans une artère perpendiculaire à Shijo dori, grande avenue qui mène droit à Gion. Il y a beaucoup de commerces de toutes sortes, des salles de jeux (comme à la côte belge), des lieux pour se restaurer.

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Je suis mon guide le long de Shijo dori qui est coupé çà et là de petites ruelles.

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Nous tournons à gauche dans Pontocho dori, une ruelle à restaurants.

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Je suis fasciné par les lanternes en papier, nombreuses dans cette rue.

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Revenus sur nos pas, nous passons le pont Shijo bashi sur la rivière Kamo gawa.

Un peu plus loin, entre deux maisons, nous découvrons un petit temple shintoïste.

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Nous faisons une halte gourmande dans un magasin de légumes en saumure et de miso, la pâte de soja fermenté qui parfume les soupes. Nous essayons les échantillons présentés. Les conserves d’aubergine sont celles que je préfère.

Nous passons devant le théâtre Kabuki Minami-za puis tournons à droite dans Hanamikoji dans le quartier de Gion.

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C’est le quartier des maikos, les apprentis geisha.

De chaque côté de la rue se trouvent des établissements où elles travaillent.

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Ces auberges ne sont ouvertes que sur recommandation et rares sont les étrangers qui y pénètrent.

Nous croisons quelques unes de ces beautés mais je n’ose pas les photographier. En kimono à traine, le col très échancré sur la nuque, chaussées de socques en bois, elles glissent sur le sol, flottant presque au-dessus de celui-ci. Leur visage blanchi est inexpressif, elles ne semblent pas faire partie de ce siècle.

 

Sur le chemin du retour, nous passons devant une taverne dont la devanture ne manque pas d’humour.

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Presqu’arrivé à l’hôtel, je remarque les barrières indiquant des travaux, bien plus jolies que chez nous.

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Au repas du soir, je retrouve le groupe qui ne voit pas l’intérêt d’aller se mouiller sous la pluie. Je ne tenterai pas d’expliquer mon point de vue, chacun ses goûts.

 

A suivre….

 

 

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