Sweelinck’s Weblog

octobre 30, 2015

Fushimi-Inari

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Fushimi_Inari

 

L’étonnant site de Fushimi-Inari est situé au sud de Kyoto, à 15 minutes à peine en chemin de fer depuis la gare centrale. Sur la ligne, vous dépassez les nombreuses communes qui forment l’agglomération de Kyoto. On n’en voit que les gares ou plutôt les quais, tous identiques, tous rigoureusement propres et normés.

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A la sortie de la gare de Fushimi-Inari,

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il suffit de traverser la rue pour trouver l’allée menant au complexe de temples du sanctuaire shintoïste dédié à Inari, kami des céréales et du riz, du commerce et des fonderies, protecteur des maisons.

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Ce kami est représenté par la figure du renard, ici un couple dont l’un tient une clé entre les dents et l’autre un épi de riz.

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La caractéristique principale de Fushimi-Inari est le nombre vertigineux de torii peints en rouge-orangé que l’on croise sur l’itinéraire : des milliers. Ce passage du monde profane au monde sacré se fait dès l’allée qui mène à la porte à deux étages qui marque l’entrée du sanctuaire.

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Le temple principal se trouve derrière, reconnaissable à ses papiers pliés et à ses cordes en paille de riz.

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Les boutiques du temple vendent des porte-bonheur, des planchettes à vœux (ema), des oracles de bonne ou mauvaise fortune et des torii miniatures.

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La promenade commence en pente douce.

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Jusqu’au premier torii.

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Très vite le réseau de torii se densifie pour former un véritable tunnel

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qui finit par se dédoubler.

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La plantation est si serrée que vous ne voyez plus au dehors.

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C’est fascinant.

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Et lorsqu’il y a une trouée entre deux torii, c’est pour regarder le tunnel de l’extérieur, dans le cadre forestier.

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L’implantation suit le relief.

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Fushimi-Inari est construit à flanc de colline, formant un circuit de 4 km. Il y a des stations avec ses boutiques, ses temples, ses chapelles, ses lanternes, ses fontaines lustrales, ses buvettes et ses commodités.

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Cela grimpe parfois solidement.

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La nature est omniprésente, intégrée dans le site.

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Cela sent la résine et l’humidité. Les corbeaux sont omniprésents eux aussi avec leurs cris parfois discordants.

Et cela continue à monter avec de temps à autre un replat avec son petit temple et ses satellites le tout bourré de torii de toutes les tailles, en pagaille.

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La promenade se poursuit dans le sous-bois de plus en plus dense

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Ou le tunnel de torii, de plus en plus serrés.

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Le point culminant est marqué par un temple qui émerge de la végétation. Ici, il ne reste plus que les pèlerins et les vrais sportifs.

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Il n’y cependant pas moins d’offrandes qu’ailleurs.

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Vient alors le moment de redescendre. Comme il est déjà tard dans la saison (nous sommes en octobre) et dans la journée (il est passé 16h), la luminosité commence à baisser.

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Qu’à cela ne tienne, il y a à la fois des lanternes de pierre et un bon éclairage électrique.

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Cela descend

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Je croise de petits temples

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Avec leurs offrandes

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Un grand nombre de statues sont habillées : une écharpe, un bonnet, un tablier. Toujours de couleur rouge.

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Une trouée entre les arbres permet de voir la vallée et d’apprécier la distance restant à parcourir avant de retrouver le monde profane.

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Au revoir Inari

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avril 18, 2014

Promenade à Asakusa

Promenade à Asakusa

 

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Asakusa est un des anciens quartiers de Tokyo possédant une tradition du loisir. S’étendant le long de la rivière Sumida, ce périmètre où se côtoient temples, galeries commerçantes et infrastructures de divertissement transpire un charme particulier.

Avant le terrible tremblement de terre de 1923, s’élevait là la plus haute tour en brique du Japon ainsi qu’un parc d’attraction avec une grande roue. Les théâtres et les maisons de plaisirs n’y manquaient pas.

Pour y accéder, mieux vaut prendre le métro jusqu’à la Station Asakusa d’où on arrive très vite à la grande porte qui donne accès au quartier : la porte de Kaminarimon. Le centre du passage est orné d’une immense lanterne rouge, de part et d’autre de la porte se tiennent des sculptures en bois des dieux du Tonnerre et du Vent. Je peux dire qu’ils n’ont pas l’air commode.

De là, vous suivez la Nakamise Dori, une artère bordée d’échoppes pour acheter des omiyagé, des souvenirs. La décoration de la rue varie selon les saisons : au printemps, des branches de cerisiers fleuris et en automne, des feuilles rousses.

 

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Si les allées latérales longeant l’arrière des boutiques recèlent une ambiance très traditionnelle,

 

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La promenade dans l’allée centrale est un plaisir pour le sens de l’observation : lycéennes aux jupes les plus courtes possibles, couples de personnes âgées en excursion, venues acheter des souvenirs pour les gens du pays, japonais faisant du tourisme.

 

 

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Enfin, il y a le contenu des étals : vêtements de style traditionnel, parapluies et ombrelles, chats porte-bonheur, peluches de toutes les tailles, baguettes, sabres, sacs, pinceaux à calligraphie, tee-shirts, etc. Au milieu de tous ces objets, la nourriture, sous forme de collations sucrées ou salées se taille la part du lion. Mais j’aurai l’occasion d’en parler plus tard.

 

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L’espace commerciale se prolonge perpendiculairement par des galeries couvertes, très agréables lorsqu’il pleut. On y trouve aussi de tout ainsi que des petits restaurants.

 

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Après avoir flâné dans Nakamise Dori, on arrive à proximité des temples. A gauche et à droite,

une ribambelle de lanternes en papier.

 

 

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Le toit de la pagode à cinq étages se voit de loin.

 

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Un portique avec trois grandes lanternes marque l’entrée dans le sanctuaire.

 

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De chaque côté se trouvent les boutiques de temples qui vendent encens, plaquettes votives, porte-bonheurs et autres souvenirs.

Point de rencontre, le brûle encens trône au milieu du passage.

 

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Chacun essaye de se mettre dans la trajectoire de la fumée parfumée, cela porte bonheur aussi.

Il y a la fontaine pour les purifications (mains, bouche)

 

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Enfin les derniers mètres jusqu’au temple de Sensoji ou Asakusa Kannon. Celui-ci est dédié à Kannon, le bodhisattva de la compassion.

 

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Dernier le grillage, j’aperçois la statue en bois trouvée dans la Sumida par trois pêcheurs et qui a décidé de la construction du temple. Autour de moi, les gens frappent des mains pour attirer l’attention de la divinité, prient et versent une obole dans les troncs. Je sens beaucoup de ferveur.

 

En sortant du temple, je me promène dans un petit jardin situé à gauche de l’édifice. La nature est toujours associée à la religion.

Un ruisseau traverse ce jardin

 

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Un pont traditionnel enjambe l’eau

 

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Permettant d’admirer la cascade d’un côté

 

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Et les carpes koïs de l’autre côté

 

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C’est paisible.

 

 

Du côté droite du Sensoji se dresse un sanctuaire shinto appelé populairement Sanja Sama (les Trois sanctuaires). Il est dédié aux trois pêcheurs ayant trouvé la statue de Kannon.

 

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J’avoue que j’ai un faible pour le Shintoïsme.

 

Avant de quitter le périmètre, je visite l’exposition de chrysanthèmes qui a lieu sur une esplanade entre les toilettes, la buvette et le coin repos. C’est une des fleurs d’automne les plus prisées au Japon et je dois dire que les exemplaires présents sont de tout beauté.

 

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Je m’éloigne d’Asakusa par les petites rues bordées de restaurants.

 

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juillet 19, 2013

Japon 2012: 11ème épisode

Lundi 23 avril Uji et Nara

 

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Portière de voiture décorée.

 

8h30 Nous sommes prêts à partir pour nos visites du jour. Dehors, la pluie de la nuit a laissé des traces. La vie est là, sur les trottoirs. Les enfants sont habillés pour aller à l’école.

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Nous prenons la route en direction d’Uji distante de 15 km de Kyoto. Là aussi, je retrouve les lapins-barrières, en rose, cette fois.

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Plus sérieusement, nous allons visiter le temple de Byodoin avec sa salle du Phénix construite en 1053. Le site est enclos dans un jardin plein d’harmonie.

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Au milieu d’une pièce d’eau se dresse le bâtiment.

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Ce n’est que par petits groupes que nous pouvons avoir accès à ce chef-d’œuvre : le bouddha Amida en méditation assis sur une fleur de lotus et entouré d’apsaras (équivalent de l’ange chez les bouddhistes)

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Après cette visite à la divine esthétique, nous avons droit à une cérémonie du thé, Uji étant un jardin de thé réputé. Le thé ne se prend pas sur un zinc dans une ambiance bruyante. Non, le thé est un art de vivre, une forme de méditation. Il s’accompagne de beauté : de beaux objets, de beaux gestes et de beauté intérieure. Evidemment, cela fait partie d’un long apprentissage.

Nous voici tous assis sur les tatamis, pieds nus dans une maison de thé située au fond d’un jardin. Là aussi il y a un tokonoma et un espace dégagé.

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L’hôtesse vêtue d’un kimono prépare le thé selon les règles de l’art.

A chacun de ses mouvements, parfaitement contrôlés,

des frissons me parcourent.

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On nous sert un gâteau très sucré que nous devons manger

avant de recevoir notre boisson.

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Le contraste avec l’amertume du thé, du matcha, est confondant. Encore une fois, je suis le dernier, il faut que je me dépêche pour suivre les autres. Je suis mûr pour un séjour en orient.

Nous passons dans le magasin où je goûte quelques sortes de thé. Je me laisse séduire par un sencha de bonne tenue à l’arome végétal et iodé.

Nous reprenons la route en direction de l’antique cité de Nara située à 45 km au sud de Kyoto.

Nous laissons le maxi bus dans le parking et suivons les chemins dans un bosquet de conifères,

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accompagnés par des biches tout aussi gourmandes qu’à Miyajima.

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Au sanctuaire de Kasuga, c’est une véritable orgie de lanternes aussi bien en pierre qu’en métal qui s’offre à moi.

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Certaines sont finement décorées de motifs animaliers.

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Elles s’alignent le long des couloirs.

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Remplissent une pièce.

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Et chacune porte un décor différent.

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 Plus loin, les bannières font écho aux boiseries par leur couleur.

 

L’heure du repas a sonné et nous nous mettons en quête d’un restaurant. Sur le trajet, je me fais aborder par un groupe d’étudiants qui apprennent l’anglais. Ils souhaitent me poser des questions dans le cadre de leur cours. Je me prête très volontiers à l’exercice, ils sont ravis. J’ai perdu le groupe, au pire je rejoindrai le guide français qui pique-nique de boulettes au poulpe sur un banc au soleil. Oui, aujourd’hui, le soleil luit. Le groupe me retrouve et nous allons manger dans une cantine : je mange un potage aux nouilles. Simple.

Je remarque le rideau de séparation d’avec la cuisine : encore un chat.

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Dans le parc ou je flâne après le repas, je retrouve l’animal fétiche d’Inari, la déesse des moissons : le renard.

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Cet après-midi, nous allons rendre visite au vénérable temple Todai-ji fondé en 742

Nous passons d’abord la porte sud

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Gardée par deux rois divins

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Suivons l’allée où nous ne sommes pas seuls,

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Loin de là

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Pour voir apparaître sous nos yeux le bâtiment principal avec des cornes sur le toit.

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Devant l’édifice s’élève une lanterne octogonale très bien ouvragée

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A l’intérieur se dresse le Grand Bouddha Vairocana haut de 15 mètres

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Ainsi que d’autres statues de divinités bouddhistes

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Un détail d’un brûle parfum retient mon attention

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Ainsi que des statues en bois, plus menaçantes

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L’architecture du lieu est tout aussi remarquable avec ses futs de colonnes en une pièce

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Et son plafond en bois.

 

Je réembarque dans le car avec un goût de trop peu mais notre programme de la journée n’est pas terminé. Nous rentrons à Kyoto pour une promenade à Gion, by night.

Je refais le même chemin qu’hier au soir en direction de Gion. Nous traversons la rivière Kamo gawa

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Pour retrouver les ruelles de Gion.

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Ce soir, nous allons au spectacle ! Un spectacle frelaté pour touristes où nous aurons droit à des « highlights » des arts japonais : un peu de cérémonie du thé, un peu de koto, un peu de danse de geishas, un peu de bunraku, un peu de kabuki, un peu de….

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Après cette démonstration peu convaincante, nous allons manger un repas plantureux dans une brasserie, boissons à volonté. Nous recevons un peu de tout. Je reçois tous les poissons crus de la table en échange des autres plats, trop volumineux pour moi.

Le retour à l’hôtel se fait à pieds, il vaut mieux.

A suivre….

 

juillet 5, 2013

Japon 2012: 10ème épisode

Dimanche 22 avril Hiroshima – Kyoto

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Au réveil, je cherche à débrancher le chargeur de mon appareil photo : pas moyen de séparer les deux fiches. Je descends dans le hall pour trouver quelqu’un pour m’aider. Je demande à un jeune employé de l’hôtel, en lui expliquant en anglais, de séparer les deux fiches. Il reste sans réaction et regarde attentivement les deux éléments. Heureusement survient la guide japonaise à qui j’explique en français ce que je souhaite obtenir. Elle demande donc en japonais à l’employé de tirer sur les deux fiches pour les séparer, il essaye mais n’y arrive pas. Il me regarde bizarrement, je reprends les deux objets et j’essaye de tirer moi aussi. Miracle ! Elles se désolidarisent. Tout est rentré dans l’ordre. Mes deux interlocuteurs ont un échange en japonais et la guide me conseille d’emprunter à la réception une prise internationale. L’employé s’éloigne et elle éclate de rire. Elle m’explique que le jeune homme était interloqué parce que ce que j’ai pris pour une prise de courant n’est autre que la fiche qui alimente la bouilloire en électricité.

« Mais cela a fonctionné »

« Peut être, mais ce n’est pas prévu pour cet usage » me répond-elle.

Nous faisons deux pas dans le hall et elle ajoute : « Vous les belges, vous avez l’art de convertir les choses pour en tirer parti »

Je prends cela comme un compliment.

 

A 8h30, nous sommes dans le tram en direction de la gare d’Hiroshima.

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Devant la station de tram, on fait la file pour embarquer.

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Nouveau trajet en shinkansen pour nous rendre à Kyoto.

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Ce train est non seulement beau à l’extérieur avec sa forme aérodynamique mais aussi confortable à l’intérieur.

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Le trajet ne me parait pas très long pourtant nous faisons plusieurs arrêts : Okayama dans le Chûgoku, Himeji au bord de la mer et déjà, dans le Kansai, Kobe, Osaka puis Kyoto.

Pendant le trajet, la pluie s’est mise à tomber, la végétation adopte des teintes d’un beau vert épinard.  

 

A Kyoto, nous retrouvons notre véhicule gigantesque pour partir à la découverte des joyaux de la ville : le jardin zen du temple du Dragon paisible Ryoan-ji et le pavillon d’or Kinkaku-ji.

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Sous la pluie, le belge est dans son élément : il est parfaitement à l’aise et se sent chez lui. Dans le groupe, il n’y a que des français du sud. Face à la pluie, c’est la déroute.

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Dès l’entrée dans le superbe jardin qui sert d’écrin au Ryoan-ji, je perd le groupe de vue et me retrouve seul. J’en profite pour batifoler à mon aise en commençant par boire un thé salé et brulant à une aubette.

Sous l’action de la pluie, les cerisiers perdent leurs pétales créant sous eux d’autres tableaux végétaux.

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Pour visiter ce jardin de sable et de pierre, il faut se déchausser. Conçut au 16ème siècle, le jardin compte 15 rochers répartis en cinq groupes pour former des paysages. Ceux-ci se modifient en fonction de l’endroit où l’on se tient. Il est d’ailleurs impossible d’embrasser l’ensemble du jardin du regard.

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Paradoxalement, cette œuvre d’art conçue pour le recueillement et la méditation est envahie de monde, de bruit, de mouvement. Je n’y moisi pas, préférant flâner dans le jardin de mousses tout proche.

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Je savoure ensuite le parc et sa végétation.

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Le guide français ne me voyant plus près du groupe est venu de rejoindre pour que je ne m’égare pas.

La visite suivante est consacrée au Pavillon d’or qui est très proche

de Ryoan-ji.

Nous passons une porte

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Et longeons quelques bâtiments

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Au milieu d’une pièce d’eau apparait le célèbre Pavillon d’or.

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C’est ce moment que choisit mon appareil photo pour déclarer forfais : il fait trop humide pour lui.

Evidemment sous la pluie, les feuilles d’or qui recouvrent l’édifice n’ont pas les reflets qu’elles auraient sous le soleil. Mais la végétation y gagne beaucoup et le jardin qui entoure le Pavillon est splendide. Une petite maison de thé complète harmonieusement l’ensemble. Tout ici est fait pour la contemplation et la sérénité.

 

Lorsque j’arrive au car, tout le monde est déjà à l’intérieur depuis belle lurette et ronchonne contre cette pluie qui mouille.

Le repas restaure l’humeur du tous. Au menu : des brochettes variées.

 

L’après-midi est consacrée à la visite du château Nijo-jo et du palais Ninomaru, résidence du shogun datant du début du 17ème siècle.

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Dès l’entrée, je me rends compte de la qualité artistique du bâtiment. Le fronton de la porte est sculpté d’un vol de grues sur un fond végétal très dense.

Quel remarquable travail du bois.

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Le palais Ninomaru est niché dans un très beau jardin.

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Les essences de ce jardin sont peintes sur fond d’or sur les cloisons intérieures. Une branche de cerisier en fleur rappelle celle que je viens de voir au-dehors. Cela me coupe le souffle et les larmes me montent aux yeux. Plus loin, ce sont des canards, un héron et des grues plus vraies que nature qui constituent le thème du décor. Des branches de pin dans un décor de montagnes, des iris en fleur dans un style élégant et épuré de l’Ecole Kano (16ème-17ème  siècle) remplissent à eux seuls l’espace des pièces. Pour passer d’une à l’autre, on circule sur un plancher qui fait le tour du bâtiment. A chaque pas, le sol émet un chuintement pour avertir de la présence de quelqu’un. A cette époque, il valait mieux être prudent quand on était au pouvoir. C’est ce qu’on appelle un plancher rossignol.

Comme il me reste du temps après cette visite, je me lance à la découverte du jardin, sous la pluie.

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Soudain, au détour d’un chemin, je croise deux élégantes en kimono.

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Je demande à les photographier

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Ce qu’elles acceptent avec beaucoup de grâce.

 

Je m’empresse après cela de rejoindre le maxi bus où tout le monde m’attend. Je suis pourtant là à l’heure prévue, mais il pleut…

Nous rentrons à l’hôtel et le guide français propose une visite guidée de Kyoto avant le repas du soir. Je suis seul au rendez-vous et j’ai droit à une promenade individuelle dans notre quartier.

L’hôtel est situé dans une artère perpendiculaire à Shijo dori, grande avenue qui mène droit à Gion. Il y a beaucoup de commerces de toutes sortes, des salles de jeux (comme à la côte belge), des lieux pour se restaurer.

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Je suis mon guide le long de Shijo dori qui est coupé çà et là de petites ruelles.

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Nous tournons à gauche dans Pontocho dori, une ruelle à restaurants.

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Je suis fasciné par les lanternes en papier, nombreuses dans cette rue.

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Revenus sur nos pas, nous passons le pont Shijo bashi sur la rivière Kamo gawa.

Un peu plus loin, entre deux maisons, nous découvrons un petit temple shintoïste.

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Nous faisons une halte gourmande dans un magasin de légumes en saumure et de miso, la pâte de soja fermenté qui parfume les soupes. Nous essayons les échantillons présentés. Les conserves d’aubergine sont celles que je préfère.

Nous passons devant le théâtre Kabuki Minami-za puis tournons à droite dans Hanamikoji dans le quartier de Gion.

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C’est le quartier des maikos, les apprentis geisha.

De chaque côté de la rue se trouvent des établissements où elles travaillent.

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Ces auberges ne sont ouvertes que sur recommandation et rares sont les étrangers qui y pénètrent.

Nous croisons quelques unes de ces beautés mais je n’ose pas les photographier. En kimono à traine, le col très échancré sur la nuque, chaussées de socques en bois, elles glissent sur le sol, flottant presque au-dessus de celui-ci. Leur visage blanchi est inexpressif, elles ne semblent pas faire partie de ce siècle.

 

Sur le chemin du retour, nous passons devant une taverne dont la devanture ne manque pas d’humour.

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Presqu’arrivé à l’hôtel, je remarque les barrières indiquant des travaux, bien plus jolies que chez nous.

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Au repas du soir, je retrouve le groupe qui ne voit pas l’intérêt d’aller se mouiller sous la pluie. Je ne tenterai pas d’expliquer mon point de vue, chacun ses goûts.

 

A suivre….

 

 

juin 7, 2013

Japon 2012: 9ème épisode

Lever 7h, petit déjeuner et départ en maxi bus vers le front de mer où nous allons embarquer à bord d’un ferry, traverser la baie d’Hiroshima pour atteindre l’île de Miyajima.

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Le temps n’est pas de la partie mais il ne pleut pas. Sur le ferry, je reste à l’extérieur pour mieux voir. Il y a notamment des parcs à huitres, spécialité de la région. L’île est montagneuse et verdoyante.

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Avant d’aborder, nous apercevons le fameux torii rouge, emblème de l’île. Malheureusement, des échafaudages le masquent en partie.

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Je suis occupé à regarder de tous mes yeux la côté qui s’approche lorsque je me sens soudain bousculé dans le bas du dos. Je me retourne et j’aperçois un bonnet rouge à 1 mètre du sol. C’est cette petite fille qui est toute confuse d’être entrée en collision avec moi. Je prends une photo à la sauvette et lui montre le résultat, ce qui me donne l’occasion d’en prendre une deuxième.

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Charmante, n’est-ce pas ?

Nous débarquons à 8h30. Ici, nous sommes dans un monde à part, peuplé de temples shintoïstes et bouddhistes, de chemins de randonnées partant à la découverte du patrimoine naturel de l’île et de biches (gourmandes) en liberté.

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Les japonais étant pour la plupart des gens paisibles,

les animaux ne sont pas craintifs.

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Nous suivons la promenade du front de mer et déjà nous pouvons voir une pagode dépassant le sommet des pins.

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Voici le fameux torii, à marée basse.

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Juste en face de celui-ci s’ouvre l’entrée du sanctuaire d’Itsukushima-jinja.

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Une série de pontons permet de se rendre d’une partie à l’autre du complexe.

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Ici, je découvre une autre forme de lanterne, tout aussi harmonieuse

que celles en pierre.

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Nous avons la chance, au cœur des temples, d’être les témoins d’une cérémonie de mariage en rite shintoïste. La mariée est à droite avec sa famille tandis que son époux lui fait face.

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Des animaux mythiques gardent les lieux.

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A marée basse, la faune locale est apparente et je m’amuse à voir de petits poissons colorés ainsi que des tortues fouiller la vase à la recherche de leur petit déjeuner.

De l’autre côté, sur la terre ferme, s’élèvent quelques temple

dont un dédié à Jizo.

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Nous montons parmi les arbres pour découvrir d’autres temples.

Une pagode à trois niveaux laisse admirer son architecture savante.

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Sur le bord du chemin, nous croisons un serpent, en promenade lui aussi. L’île recèle une race de serpents albinos considérée comme sacrée. Celui-ci n’en fait assurément pas partie.

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Après un moment d’observation réciproque, il préfère prendre congé, glissant le long d’un talus presque vertical.

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Cachés dans la végétation, des temples bouddhistes sont accrochés

à flanc de collines.

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La décoration y est plus recherchée. Le fronton des portes montrent

des dragons sculptés dans le bois

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A l’intérieur des temples, l’aspect décoratif est tout aussi soigné

comme ce mandala, symbole du côté éphémère de la vie.

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Le plafond est fleuri

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L’autel est garni

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Il y a même des réminiscences de l’Hindouisme

avec cet oiseau (Garuda ?) portant sa divinité.

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Les autels acceptent aussi les conserves de fruits au sirop.

Il faut vivre avec son temps.

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L’ensemble végétation-architecture procure un intense sentiment d’harmonie.

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Dans un temple situé sur un promontoire, un prêtre est en train d’officier

sous les yeux des fidèles.

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Plus loin encore s’ouvre une espèce de crypte

contenant des statues commémorant un défunt.

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Placées les unes à côté des autres, elles portent toute

une série de renseignements concernant la personne disparue.

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Les lanternes au plafond me fascinent.

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A la sortie, Jizo nous attend, vêtu pour l’hiver.

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Le long du parcours, je découvre des pots contenant fleurs

ou arbustes décorés par des Manéki néko

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Pour finir, ce moine mendiant fait la quête.

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Naïf et charmant à la fois.

 

La spécialité de l’île est l’huitre cuite au feu de bois.

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Je m’abstiens d’y gouter préférant les gâteaux fourrés à la pâte d’haricot rouge que vend cette demoiselle. Très bon !

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Nous reprenons le ferry pour regagner le « continent » où nous attend le repas de midi pris dans un grand hôtel.

Le serveur est turc !

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Nous regagnons ensuite le centre de la ville d’Hiroshima pour une visite qui, pour moi, sera la plus émouvante du voyage.

Sur le trajet en mini bus, je remarque que les pompes à essence au Japon diffèrent d’ailleurs : les pistolets de distribution pendent du plafond.

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Nous longeons les berges de la rivière Motoyasu gawa en direction de l’épicentre de l’explosion du 6 août 1945 à 8h15 qui est situé à quelques rues du cours d’eau.

Une plaque commémorative est fixée sur la paroi d’un bâtiment moderne.

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Un peu plus loin, nous passons près d’un cimetière qui existait déjà à cette époque. Il est tout à fait inclus dans le tissu urbain.

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En me retournant, je découvre le célèbre bâtiment du Développement industriel conçu en 1915 et dont le dôme est dans toutes les mémoires.

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Entre ce bâtiment et le lieu de l’épicentre, il n’y a pas cent mètres de distance. La coupole en métal a fondu sous l’effet de la chaleur tandis que les murs cuisaient. Je reste là devant comme pétrifié.

Jizo est à nouveau présent.

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Nous traversons la chaussée pour nous rapprocher des ruines.

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Le travail de mémoire est mené de manière admirable par les habitants d’Hiroshima. Trois personnes par mois meurent encore actuellement des suites de la bombe à l’uranium.

 

Nous nous engageons sur le pont Aidi Bashi qui a servi de point de repère aux aviateurs de l’Enola Gay pour le largage de la bombe.

Au milieu de pont, une ramification permet de rejoindre la langue de terre située entre les deux bras de la rivière.

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Autrefois, c’était un quartier d’artisans et d’acteurs de théâtre.

Les maisons à un étage étaient pour la plupart en bois.

Maintenant, c’est devenu le Parc de la Paix.

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Avec sa cloche, comme dans les temples shintoïstes.

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Il y aussi un monument des enfants dont l’histoire vaut la peine d’être racontée. Quelques mois après l’explosion, une petite fille de 7 ans commença à souffrir de leucémie. La légende veut que si vous réalisez 700 grues en papier plié (origami) vous guérissez de n’importe quelle maladie. C’est donc ce qui fit la petite fille.

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Ses copains de classe en plièrent eux aussi une grande quantité.

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Le nombre fut atteint mais la maladie s’aggravait.

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Deux ans plus tard, la fillette mourrait, laissant derrière elle beaucoup de chagrin et des milliers de grues en papier. Ce sont celles-ci qui sont exposées dans ce monument.

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Plus loin dans le parc, se trouve un mémorial contenant

le nom de toutes les victimes de la bombe.

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Une flamme brûle en son centre et ne sera éteinte que lorsque la dernière arme atomique sera détruite.

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Dans l’axe de ce mémorial, on aperçoit le dôme.

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La nature aussi a payé son tribu : ces arbres brûlés témoignent des souffrances subies par les humains comme par la flore et la faune de cette région.

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Après la traversée du parc, nous visitons le musée pour la paix. Là, le groupe se disperse et je peux visiter à mon rythme cet intéressant lieu de mémoire. La présentation est à la fois très précise et sensationnaliste. On cherche à renseigner mais aussi à émouvoir ce qui est assez dans le ton de ce que j’ai perçu de la sensibilité japonaise.

L’histoire commence au début du 20ème siècle et présente Hiroshima comme une ville de garnison. Dès les années 1930, le pouvoir en place demande à la population de réaliser un effort de guerre. C’est le début de la sous-alimentation pour le peuple japonais mais aussi d’un travail volontaire acharné de tous pour satisfaire les rêves de conquêtes du gouvernement militariste. Dès 1942, les Etats Unis ripostent et bombardent les villes de l’archipel. La population civile trinque, en silence.

 

Enfin, en 1945, voyant de la Russie communiste s’apprêtait à envahir le Japon par le nord, le gouvernement américain décide de larguer une bombe atomique sur une grande ville du Japon. Le 6 aout 1945, la météo est favorable à Hiroshima, ce sera donc la cible choisie. Les gens sont dans la rue, ils vaquent à leurs occupations lorsqu’ils sont aveuglés par une lumière blanche, renversés par un vent extrêmement violent ou brûlés. Le cataclysme se produit en quelques minutes générant de gigantesques incendies suivis d’une pluie noire (à lire : « Pluie noire » de Masuja Ibuse)

 

Tout de suite, les secours s’organisent, venant de la périphérie de la ville et des localités environnantes mais il y a tant de victimes. A l’hôpital de la Croix Rouge, on manque vite de médicaments ; les médecins se demandent à quoi ils ont affaire. Les brûlures sont profondes, des gens meurent d’hémorragies spontanées ou d’épuisement complet. Enfin, un des médecins comprend en voyant l’image d’une feuille d’arbre imprimée sur une surface de béton : une radiographie. Il s’agit d’une bombe à radiations.

 

Pendant les mois, les années qui vont suivre les décès continueront à survenir et cela, jusqu’à aujourd’hui. A-t-on vraiment fait l’inventaire des conséquences d’Hiroshima ? Non, pas encore. Malgré les nombreuses études menées par les américains et gardées secrètes, on découvre encore de nouvelles pathologies liées à l’uranium et transmises à leurs descendants par les victimes irradiées.

Tout cette horreur, la scénographie du musée nous la fait percevoir très nettement au travers d’objets retrouvés après l’explosion comme des sacs d’écoliers qui seuls ont survécus. Il y a aussi une infinité de photos de blessés, de biographies de victimes qui revêtent un aspect particulier : elles sont nominatives. Nous savons qui nous regardons, de qui nous lisons le destin. Ceci s’inscrit bien sûr dans la logique du culte des ancêtres où il est exclu d’oublier qui nous a précédés.

Mais pour nous occidentaux, cela surprend de se sentir parti prenant dans ce qui est arrivé à madame Yuki Okira ou à monsieur Sujito Tanaka. Est-ce la raison pour laquelle cette visite m’a tant touché ? Peut être, j’ai compris intimement ce qu’ont vécu les habitants d’Hiroshima.

 

Une partie de l’exposition est consacrée à la paix et au désarmement. J’ai trouvé le discours particulièrement naïf parce qu’il élude les questions fondamentales d’intérêts économiques qui sous-tendent les conflits armés. Supprimer l’arme nucléaire ne garantit nullement la paix lorsque l’on sait qu’il existe des armes bactériologiques tout aussi destructrices.

 

Je quitte le musée vers 18h et je rentre à l’hôtel à pieds sous la pluie. J’ai le temps de m’offrir un moment de repos, joie.

Nous avons rendez-vous dans le hall de l’hôtel à 19h30 pour aller découvrir une spécialité gastronomique : l’ okonomiyaki.

 

Dans l’ascenseur, je croise trois dames en kimono. Je les salue en m’inclinant « konbanwa ». Elles sourient et me répondent. J’ose un « kawaï », cela les fait rire et me remercier « aligato gosaïmass »

Dans le hall, les kimonos se multiplient dans des tissus soyeux de toute beauté. L’obi en soie avec son cordon et le nœud dans le dos complète l’ensemble tandis qu’aux pieds, ces dames portent des tabis (chaussettes avec le gros orteil séparé) et des socques en bois. Elégant.

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J’apprends qu’il y a une réunion de spécialistes du thé à l’hôtel et que les dames sont conviées à sortie entre elles.

 

Nous allons à pieds jusqu’au restaurant qui se situe au premier étage d’un immeuble. Plutôt qu’un restaurant, je devrais parler d’un snack d’allure populaire. Nous nous asseyons devant une plaque chauffante, les uns à côté des autres. Je commande une bière en attendant que notre repas soit prêt. C’est la grand-mère (85 ans) qui est aux fourneaux et elle a du bagou. Il n’y a que la guide japonaise qui comprend et je crois que c’est mieux ainsi.

 

La recette de l’okonomiyaki ? A défaut de plaque chauffante, vous pouvez utiliser une poêle. Nous voyons atterrir sur la plaque chauffante du chou blanc coupé en lamelle, des oignons, du porc haché. Tout cela grésille, rissole, cuit, agité de temps à autre par une spatule tenue dans une main vigoureuse. De la pâte coule sur la plaque pour former une crêpe sur laquelle viennent s’empiler chou, oignons, viandes, germes de soja, nouilles précuites, œuf battu. On tasse le tout et on retourne ce qui ressemble maintenant à une pile de crêpes. La mamy arrose chaque pile avec une sauce brune et retourne la chose qui se met à fumer, à cracher de la vapeur et à grésiller de plus belle. Maintenant, deux assistants œuvrent à ses côtés pour faciliter la manœuvre : il ne faut pas que cela brûle.

Voilà, une fois caramélisés, les machins se posent sur le plateau devant nous et nous sommes invités à manger, avec des baguettes. Je regarde la soucoupe volante posée devant moi, c’est énorme mais cela sent bon. J’attaque la première couche mais tout à été bien mélangé, c’est bon, sans saveur distincte.

Tout le monde a fini de manger que je suis encore occupé. Vais-je arriver au bout de cet « étouffe chrétien » ? La mamy a fait des remarques à ceux qui n’ont pas fini leur assiette. Grâce à la bière, je fais passer la dernière bouchée. A côté de cela, le spaghetti bolognaise à la belge est un en-cas. Grand-mère me fait grâce du dessert. Je reconnais qu’à défaut de finesse gastronomique, ce repas nous a fait beaucoup rire. Nous quittons notre hôtesse et retournons à pieds à l’hôtel. Cette balade me fait le plus grand bien.

 

De retour dans la chambre, je me mets en quête d’une prise de courant. Je n’ai pas d’adaptateur international et je dois absolument recharger mon appareil photo. J’avise un fil électrique muni d’une prise à laquelle j’arrive à brancher le chargeur de l’appareil. Le témoin rouge s’allume : cela fonctionne.

 

Là-dessus, je vais me coucher.

 

 

A suivre

 

 

Mai 30, 2013

Japon 2012: 8ème épisode

Vendredi 20 avril Kanazawa

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Kanazawa était une ville prospère au 16ème siècle, arrivant au quatrième rang après Edo (Tokyo), Kyoto et Osaka. Epargnée par les catastrophes naturelles et la Seconde Guerre mondiale, elle a gardé des traces de son ancienne splendeur : château, jardins, maisons de samouraïs et de geishas.

Notre premier rendez-vous de la journée est avec le château Kanazawa-jo.

Ici, les cerisiers sont en pleine floraison.

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Nous nous garons le long de cette allée bien fleurie d’où l’on aperçoit déjà le donjon du château.

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C’est alors que je découvre que mon appareil photo à aussi un zoom ! Depuis le temps que je l’ai, je ne l’avais pas remarqué. Il n’est jamais trop tard pour apprendre…

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Voici un autre spécimen de château datant du 17ème siècle mais celui-ci ne se visite pas.

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Nous faisons quelques pas dans le jardin qui entoure le site tout en sachant qu’un autre jardin, bien plus réputé celui-là, nous attend de l’autre côté de la route.

 

Les abords du jardin sont occupés par une nuée de petites boutiques qui proposent des souvenirs et des victuailles comme ces boules au poulpe que je n’ai malheureusement pas eu l’occasion de gouter.

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Je trouve des chaussettes avec gros orteil séparé décorées avec des chats. Juste ce qu’il me faut.

Enfin, nous montons la rampe qui mène au grand étang du  jardin Kenroku-en aménagé dès 1676.

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C’est l’enchantement et je gambade à mon gré sans suivre le groupe.

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Chaque point de vue est un tableau en soi, c’est tout l’art du jardin japonais.

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L’entretien d’un tel chef d’œuvre demande des soins attentifs. Sur les sols couverts de mousse, les brins d’herbe sont enlevés à la main, pratiquement un par un tandis que les galets dans les pièces d’eau sont balayés pour enlever les dépôts terreux.

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Ce sont des personnes en âge d’être à la retraite qui effectuent ces travaux minutieux.

Pour tailler et façonner les arbres, les jardiniers grimpent dedans, munis de ciseaux et traitent chaque rameau selon les besoins de la forme choisie. Un vrai travail de bénédictin.

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Les allées en gravier sont bien sûr ratissées tous les jours.

Je retrouve quelques belles lanternes, avec ou sans mousse.

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De petits chemins serpentent entre les arbres d’essences variées, lentement je suis amené dans la partie basse du jardin avec sa maison de thé

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Sa cascade

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Grâce à quelques biscuits, je me fais des amies

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Pas trop bavardes.

La lanterne du salon de thé se reflète dans l’eau.

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Eau omniprésente ici.

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Programme oblige, je m’arrache à mon bain de verdure avec un goût de trop peu. Nous retrouvons la ville. Notre objectif est la maison de samouraï Nomura qui se trouve dans un entrelacs de ruelles délimitées par de hauts murs derrière lesquels se cachent des jardins.

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Nous retrouvons le schéma de la maison traditionnelle ouverte sur son espace de verdure.

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Et celui-ci est particulièrement beau avec ses lanternes, sa végétation luxuriante, ses petites mares dans lesquelles paressent quelques koïs

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La terrasse qui court le long de la maison permet de profiter pleinement de la sérénité de la nature.

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L’intérieur est très sobre

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Avec son autel familial,

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Son tokonoma

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En quittant le quartier, nous passons devant une biscuiterie. C’est l’occasion de goûter quelques spécialités mêlant parfois le sucré et le salé, les algues et les fruits secs. Juste avant d’arriver au parking où nous attend notre maxi car, nous tombons sur une équipe de la télévision occupée à tourner un spot publicitaire. Nous ne pouvons pas nous empêcher d’éclater de rire. Eux non plus, d’ailleurs.

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Le repas de midi se prend à la gare ultramoderne de Kanazawa. Au Japon, toutes les gares sont équipées de toutes les commodités : grands magasins, banques, bureau de poste, restaurants en tous genres. Je ne résiste pas à la visite.

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Ce sont surtout les pâtisseries japonaises qui me coupent le souffle : ce sont de petites œuvres d’art. Le goût, c’est autre chose mais du côté des yeux, c’est parfait.

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Ici, un échantillon de biscuits pour le thé

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Là, des sucreries pour la cérémonie du thé.

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Le matcha, thé utilisé pour cette occasion, est très amer. Le contraste avec la consistance pâteuse et la saveur très sucrée du gâteau offre une sensation très plaisante.

Une autre expérience culinaire est le repas en chemin de fer sous forme d’une boîte à piquenique : le bento. Dans un espace des plus réduits, celle-ci contient du riz, des légumes, du poisson, un peu de soupe au miso et même quelque chose de sucré. Les boissons, incluant du thé vert chaud sont servies pendant le trajet. C’est la gastronomie ferroviaire.

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14h : notre train entre en gare.

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Kanazawa est située dans la province du Chubu. Pour rallier Hiroshima qui est notre destination de la journée, notre première étape est Osaka dans le Kansaï. Le train roule tellement vite qu’on ne voit pas grand-chose, des rizières, des murs, des tunnels. Apparemment, les lignes sont insérées dans le paysage afin de ne pas altérer celui-ci. Nous faisons halte à Kaga et Awara, deux villes le long de la Mer du Japon puis à Fukui, déjà bien dans les terres. Nous poursuivons par Takefu et Tsuruga pour arriver à Kyoto. De là, c’est direct jusqu’à Ozaka où nous prenons un autre train.

Nous allons voyager en shinkansen, ce train rapide qui relie les principales villes du pays. Le confort fait penser à celui des avions de ligne.

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Nous nous arrêterons à Kobe et à Okoyama dans le Chûgoku avant d’arriver à Hiroshima. La ville, on s’en doute, est moderne. De la gare, nous montons dans un tram qui nous amène à notre hôtel.

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Notre repas du soir étant libre, nos guides nous emmènent dans une sorte de resto d’étudiants. Sur le trajet, je capte quelques images de la ville

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Ces carpes sur le dallage du trottoir

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Une des nombreuses statues de la paix

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Une galerie marchande.

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Le menu de ce soir est composé de yakitori, ces brochettes de poulet mariné mais aussi de boulettes de riz au fromage, de crevettes, de bœuf, de toutes sortes de choses. J’arrose le tout avec de la bière. Entre la Kirin, la Asahi et la Sapporo, c’est cette dernière que je préfère.

A la table d’à côté, le ton monte avec le degré d’alcool. Ce sont des jeunes qui fêtent quelque chose. C’est sympathique mais quel bruit.

De retour à l’hôtel, les oreilles me tintent encore.

 

A suivre…

 

avril 5, 2013

Japon 2012: 3ème épisode

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Dimanche 15 avril. Nikko

 

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Lever à 6h45 après une nuit d’un sommeil entrecoupé de nombreux réveils. Cependant, mon horloge interne commence à s’y retrouver. Aujourd’hui, nous sortons de Tokyo pour une escapade de 250 km vers le nord à la découverte du complexe de temples shintoïstes de Nikko.

A 8h15, nous embarquons à bord de notre véhicule disproportionné pour notre groupe. Après la journée de marche sous la pluie d’hier, ce trajet en car est bienvenu. Il faut bien une heure pour sortir de la conurbation de Tokyo, nous passons ensuite par Urawa, Omiya, Oyama et Utsunomiya, quelques agglomérations du Kanto. Le paysage est plat, parsemé d’habitations au toit pentu en tuiles foncées. Enfin, en approchant de notre point d’arrivée, le relief s’accidente un peu. Nous faisons une halte à l’entrée du site pour admirer le pont sacré qui enjambe un torrent.

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Il n’y a pas que cela à admirer d’ailleurs : trois élégantes font leur apparition et posent complaisamment pour nous autres, touristes. Elles sont charmantes, « kawaï » en japonais.

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Le bus se gare au parking situé en contrebas du site, à flanc de coteau. Une légère brume due aux précipitations de la veille flotte dans l’air. Les cryptomères séculaires ajoutent à l’humidité ambiante, l’air est frais et sent bon. Encore des escaliers qui nous mènent sur une esplanade dominée par une pagode.

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En vis-à-vis se trouvent les petites échoppes caractéristiques des temples : des denrées comestibles et des porte-bonheur. La visite de Nikko se fait par des sentiers tracés dans la forêt. A chaque tournant, il y a quelque chose à voir comme ce dispositif pour accrocher les vœux peu favorables.

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Il y a dans chaque complexe religieux, des distributeurs de vœux qui sortent de la machine sous forme d’un papier plié qui vous annonce ce qui vous attend : grand bonheur, petit bonheur, petit malheur ou grand malheur. Les deux premières catégories de la liste sont soigneusement emportées avec soi tandis que les deux dernières restent au temple pour être présentées aux Kamis en espérant qu’ils leur réservent une issue favorable.

Nikko est aussi le paradis de la lanterne de pierre, avec ou sans mousse.

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Les bâtiments du sanctuaire Tosho-gu remontent au 17ème siècle et ont été influencés par l’art chinois de la période Ming ce qui explique la profusion du décor. Le style japonais est en général bien plus sobre. Nous passons devant les magasins sacrés

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Puis l’écurie sacrée toujours habitée par un cheval.

Le décor présente les célèbres singes plaçant leurs mains successivement sur les yeux, les oreilles puis la bouche pour symboliser un précepte bouddhiste : ne pas regarder le mal, ne pas le dire, ne pas l’écouter.

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Le site s’étage sur plusieurs niveaux définis par des toriis.

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Après une volée d’escalier, nous passons sous la porte Yomei-mon dont la décoration est à couper le souffle.

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Sur le pourtour, il y a une ceinture de panneaux sculptés et peints représentant végétaux et animaux. Je manque hélas du temps nécessaire pour admirer tous les détails mais c’est splendide.

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Dans la cour, nous découvrons d’autres édifices richement décorés. Les parties blanches sont recouvertes de poudre de coquillages. A nouveau, les sculptures sont d’une grande finesse.

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Après la visite de l’intérieur des bâtiments pendant laquelle il faut quitter ses chaussures, nous redescendons pour atteindre le sanctuaire Futarasan-jinja célèbre pour sa lanterne aux fantômes. Les histoires de fantômes au Japon sont aussi nombreuses et populaires que celles qu’on trouve en Ecosse.

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Le chemin serpente dans le sous-bois jusqu’à la source sacrée, un véritable havre de paix ainsi qu’une source d’énergie spirituelle. Les papiers pliés indiquent le caractère sacré de l’endroit.

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De nombreuses lanternes et bien d’autres symboles jalonnent le chemin du pèlerin. Cette bille de pierre représente à la fois le monde et l’idéal du caractère du sage : sa rondeur.

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C’est à regret que je quitte ce site porteur de beaucoup de sérénité.

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Après un court trajet en minibus, nous nous attablons pour un repas de truites au bord du lac de Chuzenji.

La prochaine attraction après le repas est la chute d’eau Kegono-Taki, 97m de haut.

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C’est aussi un lieu de suicides très couru. Entre le site et le parking, nous retrouvons les magasins de souvenirs et les boutiques d’alimentation offrant des en-cas comme ces brochettes de poissons de rivière cuites sur un brasero. Une idée originale pour le gouter.

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 Le ciel ne s’est pas éclairci bien longtemps et la pluie accompagne notre retour à Tokyo.

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Ce soir, sortie à Shibuya.

Au sortir de la gare, nous essayons de trouver la statue du chien Hachiko, un modèle de fidélité. En effet, on raconte qu’Hachiko avait pris l’habitude d’accompagner son maître jusqu’à la gare le matin et de venir le rechercher le soir. A la mort de ce dernier, le chien a continué pendant huit ans à accomplir les mêmes gestes. A sa mort, les gens ont demandé à ce que soit érigée une statue à son effigie.

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Connu comme point de rencontre dans la foule des quelques 700.000 navetteurs qui prennent le train ou le métro quotidiennement ici, cet espace est fréquenté par les jeunes. Le quartier est aussi connu pour ses néons.

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Plutôt que de se promener en groupe dans cette foule, les guides nous proposent de nous donner rendez-vous au même endroit dans une demi-heure. Cela m’enchante, pouvoir déambuler à mon aise dans ce théâtre urbain.

Je commence par traverser le carrefour sous les yeux des héros d’un jour.

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Les enseignes lumineuses sont partout, les rues sont bordées de magasins et d’établissements de loisirs.

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J’entre dans un grand magasin où, sur huit étages, on vend livres, CDs, dvd, appareillage informatique et gadgets. Je parcours les rayons bientôt écœuré par cette abondance.

De retour à la statue d’Hachiko, nous quittons Shinjuku par la ligne de métro Marunouchi en direction d’un autre quartier chaud : Kabukicho. Ici, les lumières sont moins intenses mais l’activité est tout aussi dense.

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A côté de restaurants, de bars à hôtesses et autres lieux de plaisir, se rencontre ici une importante communauté de jeunes gens aux cheveux décolorés et à la mine efféminée. C’est le quartier de la  prostitution masculine destinée aux deux sexes.

Nous nous mettons en quête d’un restaurant susceptible de satisfaire tous les appétits.

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Ce n’est pas simple et après avoir déambulé longuement dans les rues, nous nous rabattons sur une sorte de fast food où l’on sert des bols géants de nouilles. Pas génial du tout. Ce sont les joies du voyage organisé.

Le retour à hôtel se fait en métro.

 

A suivre.

 

 

 

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