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mars 24, 2014

Gastronomie japonaise: les ingrédients de base

Gastronomie japonaise : les ingrédients de base

 

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Rien de tel qu’une promenade matinale sur un marché de produits alimentaires pour se rendre compte de la variété et de la richesse de la gastronomie japonaise. Les japonais aiment manger et ils mangent de tout. La fraicheur du produit est la première qualité qu’attend le consommateur, sa saveur vient tout de suite après.

Déguster un repas japonais, c’est comme méditer. Il faut faire le vide en soi pour être pleinement présent à ce que vous allez ingérer. De la table à l’estomac, une multitude de sensations va se dégager de l’aliment et les cinq sens participent pleinement à ce moment où le temps s’arrête.   

Le premier pas qui mène à cette jouissance, vous le ferez au marché. L’ambiance est souriante et détendue. Tout le monde scrute : le vendeur essaye de deviner ce que va faire l’acheteur, celui-ci étudie l’étal et ses produits, moi, j’observe le tout. On échange quelques mots. Parfois, on peut même gouter.

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Le riz

La base d’un repas, c’est le riz mais il n’accompagne pas le repas, ce sont les mets servis qui l’accompagnent. Dès le petit déjeuner, il est là, blanc, chaud et moelleux. Les grains sont petits et arrondis. Ils sont agglutinés pour que les baguettes puissent le saisir aisément. Ce qui le caractérise en bouche, c’est sa texture charnue. Il résiste un peu à la dent, opposant une résistance élastique. Bien que non salé, il possède un subtil gout de céréale.

Sa blancheur symbolise la pureté chère au Shintoïsme. Il est de mauvais ton de laisser des grains au fond de son bol tout comme de le couvrir de sauce soja. De même, planter ses baguettes dans le bol de riz ne se fait pas au Japon. On pose les baguettes à plat dessus.  

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Les produits de la mer

Après le riz, c’est l’élément le plus souvent rencontré. Il se décline à l’envi et les façons de le préparer sont innombrables. Sa fraicheur doit être irréprochable.

Les étals font voir des poissons de toutes les tailles, de toutes les formes et de toutes les couleurs, morts (mais très récemment) ou vivants (fraicheur garantie), séchés ou fumés, entiers ou savamment découpés. Sur le même lit de glace, vous trouverez aussi des octopodes : poulpes, pieuvres, sèches, calmars et autres animaux à ventouses.

 

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Viennent ensuite les animaux à carapace : crabes et crevettes déclinés sous divers aspects. La faune à coquille représente une large gamme de produits : huitres, ormeaux, clams, praires, vernis, tourelles et escargots de mer. Ces crustacés ne sont jamais servis avec leur coquille et les huitres nues sont moins sexy qu’avec leur habit.  

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Les algues

Autre produit de la mer, les algues occupent une place de choix dans les menus quotidiens. Ici aussi, nous sommes dans la diversité : wakame, nori, hijiki, kombu,  agar-agar, etc. Elles se conservent séchées. Réhydratées, elles sont servies en salade, dans les sushi, dans la soupe au miso, sous forme de gelées, comme condiments bref, partout. En plus de leurs qualités gustatives, elles représentent une source de nutriments bénéfiques à la santé.

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Le bouillon dashi

Préparé avec des algues kombu salées et des flocons de bonite (sorte de thon) séchés, ce bouillon clair sert de base à de nombreuses préparations. Sur les marchés, les copeaux de bonite sont vendus en vrac, il en existe plusieurs qualités.

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Les légumes en saumure

Ici, la couleur est au rendez-vous. Presque tous les légumes se prêtent à cette préparation qui accompagne parfaitement un bol de riz. Les saveurs varient selon le légume mais aussi de la proportion de sel utilisé, de l’ajout de vinaigre, de sucre, de sauce soja, etc. C’est autant un régal de l’œil que des papilles.

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Le tofu

Avec le soja, on fait tout ! Bouilli, c’est un délicieux légume. Brassé, il se fait sauce. Coagulé, il devient « fromage ». Le tofu est du lait de soja auquel on ajoute un coagulant (souvent du chlorure de magnésium). Il suffit de l’égoutter dans des moules en bois pour obtenir une masse plus ou moins dur, plus ou moins sèche qui se conserve dans de l’eau. Ici aussi, les préparations ne manquent pas mais déjà chauffé délicatement et servi avec un filet de sauce soja, c’est délicieux et tellement facile à digérer.

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Les œufs

Les japonais sont de gros consommateurs d’œufs, on les trouve à tous les repas. Foie sensible, s’abstenir. Tout est dans la préparation, comme ailleurs.

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Le thé

Ah ! Le thé japonais, quel délice subtil. Jaune pâle, jaune or, vert clair, vert amande, vert soutenu, trouble ou translucide, la rencontre de ce breuvage et d’un palais est un moment magique.

Il y a le thé quotidien, plutôt jaune, préparé avec des infusettes et accompagnant le repas. Déjà, on peut y découvrir un sencha qui vaut la peine : rond, au parfum végétal et à l’arrière gout un peu amer. Evidemment, cela ne vaut pas un sencha d’Uji avec sa couleur verte comme les rizières à la fin du printemps. Ce thé sent le végétal,  l’algue fraiche, il possède un fruité qui évacue toute trace d’amertume. Il remplit la bouche et rafraichit durablement.

Autre raffinement, le gyokuro, préparé avec toutes les précautions requises, offre une autre expérience gustative. C’est un thé d’un vert plus soutenu, à la saveur très douce qui se boit seul. Sa subtilité ne s’accommode pas des aliments.

A l’autre extrémité se trouve le macha, thé vert en poudre très fine utilisé pour la cérémonie du thé. Amertume et astringence garantis. Il s’accompagne d’une pâtisserie très sucrée ce qui lui convient parfaitement.

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Le saké

Autre gloire nationale, le saké japonais possède une teneur en alcool modérée : 17° à peut près. Par contre, son gout varie énormément selon le producteur. On rencontre des sakés secs qui se marient très bien avec les poissons, surtout s’ils ceux-ci sont fumés. A l’autre extrémité, il existe des sakés presque sucrés. La meilleure façon de découvrir le saké, c’est de fréquenter une izakaya, bar où l’on consomme des boissons alcoolisées en dégustant de petits plats. L’ambiance y est bon enfant et très conviviale. Les salary-men y font un passage en sortant de leur bureau, passage qui se prolonge parfois par une nuit passée dans un hôtel-capsules pour cuver la tournée de saké en trop.

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juillet 5, 2013

Japon 2012: 10ème épisode

Dimanche 22 avril Hiroshima – Kyoto

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Au réveil, je cherche à débrancher le chargeur de mon appareil photo : pas moyen de séparer les deux fiches. Je descends dans le hall pour trouver quelqu’un pour m’aider. Je demande à un jeune employé de l’hôtel, en lui expliquant en anglais, de séparer les deux fiches. Il reste sans réaction et regarde attentivement les deux éléments. Heureusement survient la guide japonaise à qui j’explique en français ce que je souhaite obtenir. Elle demande donc en japonais à l’employé de tirer sur les deux fiches pour les séparer, il essaye mais n’y arrive pas. Il me regarde bizarrement, je reprends les deux objets et j’essaye de tirer moi aussi. Miracle ! Elles se désolidarisent. Tout est rentré dans l’ordre. Mes deux interlocuteurs ont un échange en japonais et la guide me conseille d’emprunter à la réception une prise internationale. L’employé s’éloigne et elle éclate de rire. Elle m’explique que le jeune homme était interloqué parce que ce que j’ai pris pour une prise de courant n’est autre que la fiche qui alimente la bouilloire en électricité.

« Mais cela a fonctionné »

« Peut être, mais ce n’est pas prévu pour cet usage » me répond-elle.

Nous faisons deux pas dans le hall et elle ajoute : « Vous les belges, vous avez l’art de convertir les choses pour en tirer parti »

Je prends cela comme un compliment.

 

A 8h30, nous sommes dans le tram en direction de la gare d’Hiroshima.

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Devant la station de tram, on fait la file pour embarquer.

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Nouveau trajet en shinkansen pour nous rendre à Kyoto.

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Ce train est non seulement beau à l’extérieur avec sa forme aérodynamique mais aussi confortable à l’intérieur.

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Le trajet ne me parait pas très long pourtant nous faisons plusieurs arrêts : Okayama dans le Chûgoku, Himeji au bord de la mer et déjà, dans le Kansai, Kobe, Osaka puis Kyoto.

Pendant le trajet, la pluie s’est mise à tomber, la végétation adopte des teintes d’un beau vert épinard.  

 

A Kyoto, nous retrouvons notre véhicule gigantesque pour partir à la découverte des joyaux de la ville : le jardin zen du temple du Dragon paisible Ryoan-ji et le pavillon d’or Kinkaku-ji.

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Sous la pluie, le belge est dans son élément : il est parfaitement à l’aise et se sent chez lui. Dans le groupe, il n’y a que des français du sud. Face à la pluie, c’est la déroute.

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Dès l’entrée dans le superbe jardin qui sert d’écrin au Ryoan-ji, je perd le groupe de vue et me retrouve seul. J’en profite pour batifoler à mon aise en commençant par boire un thé salé et brulant à une aubette.

Sous l’action de la pluie, les cerisiers perdent leurs pétales créant sous eux d’autres tableaux végétaux.

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Pour visiter ce jardin de sable et de pierre, il faut se déchausser. Conçut au 16ème siècle, le jardin compte 15 rochers répartis en cinq groupes pour former des paysages. Ceux-ci se modifient en fonction de l’endroit où l’on se tient. Il est d’ailleurs impossible d’embrasser l’ensemble du jardin du regard.

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Paradoxalement, cette œuvre d’art conçue pour le recueillement et la méditation est envahie de monde, de bruit, de mouvement. Je n’y moisi pas, préférant flâner dans le jardin de mousses tout proche.

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Je savoure ensuite le parc et sa végétation.

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Le guide français ne me voyant plus près du groupe est venu de rejoindre pour que je ne m’égare pas.

La visite suivante est consacrée au Pavillon d’or qui est très proche

de Ryoan-ji.

Nous passons une porte

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Et longeons quelques bâtiments

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Au milieu d’une pièce d’eau apparait le célèbre Pavillon d’or.

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C’est ce moment que choisit mon appareil photo pour déclarer forfais : il fait trop humide pour lui.

Evidemment sous la pluie, les feuilles d’or qui recouvrent l’édifice n’ont pas les reflets qu’elles auraient sous le soleil. Mais la végétation y gagne beaucoup et le jardin qui entoure le Pavillon est splendide. Une petite maison de thé complète harmonieusement l’ensemble. Tout ici est fait pour la contemplation et la sérénité.

 

Lorsque j’arrive au car, tout le monde est déjà à l’intérieur depuis belle lurette et ronchonne contre cette pluie qui mouille.

Le repas restaure l’humeur du tous. Au menu : des brochettes variées.

 

L’après-midi est consacrée à la visite du château Nijo-jo et du palais Ninomaru, résidence du shogun datant du début du 17ème siècle.

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Dès l’entrée, je me rends compte de la qualité artistique du bâtiment. Le fronton de la porte est sculpté d’un vol de grues sur un fond végétal très dense.

Quel remarquable travail du bois.

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Le palais Ninomaru est niché dans un très beau jardin.

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Les essences de ce jardin sont peintes sur fond d’or sur les cloisons intérieures. Une branche de cerisier en fleur rappelle celle que je viens de voir au-dehors. Cela me coupe le souffle et les larmes me montent aux yeux. Plus loin, ce sont des canards, un héron et des grues plus vraies que nature qui constituent le thème du décor. Des branches de pin dans un décor de montagnes, des iris en fleur dans un style élégant et épuré de l’Ecole Kano (16ème-17ème  siècle) remplissent à eux seuls l’espace des pièces. Pour passer d’une à l’autre, on circule sur un plancher qui fait le tour du bâtiment. A chaque pas, le sol émet un chuintement pour avertir de la présence de quelqu’un. A cette époque, il valait mieux être prudent quand on était au pouvoir. C’est ce qu’on appelle un plancher rossignol.

Comme il me reste du temps après cette visite, je me lance à la découverte du jardin, sous la pluie.

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Soudain, au détour d’un chemin, je croise deux élégantes en kimono.

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Je demande à les photographier

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Ce qu’elles acceptent avec beaucoup de grâce.

 

Je m’empresse après cela de rejoindre le maxi bus où tout le monde m’attend. Je suis pourtant là à l’heure prévue, mais il pleut…

Nous rentrons à l’hôtel et le guide français propose une visite guidée de Kyoto avant le repas du soir. Je suis seul au rendez-vous et j’ai droit à une promenade individuelle dans notre quartier.

L’hôtel est situé dans une artère perpendiculaire à Shijo dori, grande avenue qui mène droit à Gion. Il y a beaucoup de commerces de toutes sortes, des salles de jeux (comme à la côte belge), des lieux pour se restaurer.

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Je suis mon guide le long de Shijo dori qui est coupé çà et là de petites ruelles.

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Nous tournons à gauche dans Pontocho dori, une ruelle à restaurants.

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Je suis fasciné par les lanternes en papier, nombreuses dans cette rue.

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Revenus sur nos pas, nous passons le pont Shijo bashi sur la rivière Kamo gawa.

Un peu plus loin, entre deux maisons, nous découvrons un petit temple shintoïste.

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Nous faisons une halte gourmande dans un magasin de légumes en saumure et de miso, la pâte de soja fermenté qui parfume les soupes. Nous essayons les échantillons présentés. Les conserves d’aubergine sont celles que je préfère.

Nous passons devant le théâtre Kabuki Minami-za puis tournons à droite dans Hanamikoji dans le quartier de Gion.

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C’est le quartier des maikos, les apprentis geisha.

De chaque côté de la rue se trouvent des établissements où elles travaillent.

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Ces auberges ne sont ouvertes que sur recommandation et rares sont les étrangers qui y pénètrent.

Nous croisons quelques unes de ces beautés mais je n’ose pas les photographier. En kimono à traine, le col très échancré sur la nuque, chaussées de socques en bois, elles glissent sur le sol, flottant presque au-dessus de celui-ci. Leur visage blanchi est inexpressif, elles ne semblent pas faire partie de ce siècle.

 

Sur le chemin du retour, nous passons devant une taverne dont la devanture ne manque pas d’humour.

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Presqu’arrivé à l’hôtel, je remarque les barrières indiquant des travaux, bien plus jolies que chez nous.

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Au repas du soir, je retrouve le groupe qui ne voit pas l’intérêt d’aller se mouiller sous la pluie. Je ne tenterai pas d’expliquer mon point de vue, chacun ses goûts.

 

A suivre….

 

 

Mai 30, 2013

Japon 2012: 8ème épisode

Vendredi 20 avril Kanazawa

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Kanazawa était une ville prospère au 16ème siècle, arrivant au quatrième rang après Edo (Tokyo), Kyoto et Osaka. Epargnée par les catastrophes naturelles et la Seconde Guerre mondiale, elle a gardé des traces de son ancienne splendeur : château, jardins, maisons de samouraïs et de geishas.

Notre premier rendez-vous de la journée est avec le château Kanazawa-jo.

Ici, les cerisiers sont en pleine floraison.

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Nous nous garons le long de cette allée bien fleurie d’où l’on aperçoit déjà le donjon du château.

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C’est alors que je découvre que mon appareil photo à aussi un zoom ! Depuis le temps que je l’ai, je ne l’avais pas remarqué. Il n’est jamais trop tard pour apprendre…

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Voici un autre spécimen de château datant du 17ème siècle mais celui-ci ne se visite pas.

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Nous faisons quelques pas dans le jardin qui entoure le site tout en sachant qu’un autre jardin, bien plus réputé celui-là, nous attend de l’autre côté de la route.

 

Les abords du jardin sont occupés par une nuée de petites boutiques qui proposent des souvenirs et des victuailles comme ces boules au poulpe que je n’ai malheureusement pas eu l’occasion de gouter.

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Je trouve des chaussettes avec gros orteil séparé décorées avec des chats. Juste ce qu’il me faut.

Enfin, nous montons la rampe qui mène au grand étang du  jardin Kenroku-en aménagé dès 1676.

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C’est l’enchantement et je gambade à mon gré sans suivre le groupe.

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Chaque point de vue est un tableau en soi, c’est tout l’art du jardin japonais.

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L’entretien d’un tel chef d’œuvre demande des soins attentifs. Sur les sols couverts de mousse, les brins d’herbe sont enlevés à la main, pratiquement un par un tandis que les galets dans les pièces d’eau sont balayés pour enlever les dépôts terreux.

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Ce sont des personnes en âge d’être à la retraite qui effectuent ces travaux minutieux.

Pour tailler et façonner les arbres, les jardiniers grimpent dedans, munis de ciseaux et traitent chaque rameau selon les besoins de la forme choisie. Un vrai travail de bénédictin.

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Les allées en gravier sont bien sûr ratissées tous les jours.

Je retrouve quelques belles lanternes, avec ou sans mousse.

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De petits chemins serpentent entre les arbres d’essences variées, lentement je suis amené dans la partie basse du jardin avec sa maison de thé

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Sa cascade

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Grâce à quelques biscuits, je me fais des amies

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Pas trop bavardes.

La lanterne du salon de thé se reflète dans l’eau.

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Eau omniprésente ici.

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Programme oblige, je m’arrache à mon bain de verdure avec un goût de trop peu. Nous retrouvons la ville. Notre objectif est la maison de samouraï Nomura qui se trouve dans un entrelacs de ruelles délimitées par de hauts murs derrière lesquels se cachent des jardins.

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Nous retrouvons le schéma de la maison traditionnelle ouverte sur son espace de verdure.

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Et celui-ci est particulièrement beau avec ses lanternes, sa végétation luxuriante, ses petites mares dans lesquelles paressent quelques koïs

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La terrasse qui court le long de la maison permet de profiter pleinement de la sérénité de la nature.

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L’intérieur est très sobre

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Avec son autel familial,

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Son tokonoma

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En quittant le quartier, nous passons devant une biscuiterie. C’est l’occasion de goûter quelques spécialités mêlant parfois le sucré et le salé, les algues et les fruits secs. Juste avant d’arriver au parking où nous attend notre maxi car, nous tombons sur une équipe de la télévision occupée à tourner un spot publicitaire. Nous ne pouvons pas nous empêcher d’éclater de rire. Eux non plus, d’ailleurs.

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Le repas de midi se prend à la gare ultramoderne de Kanazawa. Au Japon, toutes les gares sont équipées de toutes les commodités : grands magasins, banques, bureau de poste, restaurants en tous genres. Je ne résiste pas à la visite.

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Ce sont surtout les pâtisseries japonaises qui me coupent le souffle : ce sont de petites œuvres d’art. Le goût, c’est autre chose mais du côté des yeux, c’est parfait.

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Ici, un échantillon de biscuits pour le thé

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Là, des sucreries pour la cérémonie du thé.

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Le matcha, thé utilisé pour cette occasion, est très amer. Le contraste avec la consistance pâteuse et la saveur très sucrée du gâteau offre une sensation très plaisante.

Une autre expérience culinaire est le repas en chemin de fer sous forme d’une boîte à piquenique : le bento. Dans un espace des plus réduits, celle-ci contient du riz, des légumes, du poisson, un peu de soupe au miso et même quelque chose de sucré. Les boissons, incluant du thé vert chaud sont servies pendant le trajet. C’est la gastronomie ferroviaire.

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14h : notre train entre en gare.

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Kanazawa est située dans la province du Chubu. Pour rallier Hiroshima qui est notre destination de la journée, notre première étape est Osaka dans le Kansaï. Le train roule tellement vite qu’on ne voit pas grand-chose, des rizières, des murs, des tunnels. Apparemment, les lignes sont insérées dans le paysage afin de ne pas altérer celui-ci. Nous faisons halte à Kaga et Awara, deux villes le long de la Mer du Japon puis à Fukui, déjà bien dans les terres. Nous poursuivons par Takefu et Tsuruga pour arriver à Kyoto. De là, c’est direct jusqu’à Ozaka où nous prenons un autre train.

Nous allons voyager en shinkansen, ce train rapide qui relie les principales villes du pays. Le confort fait penser à celui des avions de ligne.

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Nous nous arrêterons à Kobe et à Okoyama dans le Chûgoku avant d’arriver à Hiroshima. La ville, on s’en doute, est moderne. De la gare, nous montons dans un tram qui nous amène à notre hôtel.

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Notre repas du soir étant libre, nos guides nous emmènent dans une sorte de resto d’étudiants. Sur le trajet, je capte quelques images de la ville

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Ces carpes sur le dallage du trottoir

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Une des nombreuses statues de la paix

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Une galerie marchande.

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Le menu de ce soir est composé de yakitori, ces brochettes de poulet mariné mais aussi de boulettes de riz au fromage, de crevettes, de bœuf, de toutes sortes de choses. J’arrose le tout avec de la bière. Entre la Kirin, la Asahi et la Sapporo, c’est cette dernière que je préfère.

A la table d’à côté, le ton monte avec le degré d’alcool. Ce sont des jeunes qui fêtent quelque chose. C’est sympathique mais quel bruit.

De retour à l’hôtel, les oreilles me tintent encore.

 

A suivre…

 

Mai 3, 2013

Japon 2012: 6ème épisode

Mercredi 18 avril Takayama

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Vue de la fenêtre de ma chambre, Takayama ressemble à toutes les villes modernes du Japon. Beaucoup de choix urbanistiques sont dictés par le risque de tremblements de terre, l’esthétique passant au dernier rang des préoccupations des constructeurs. 

Dès 9h, nous attaquons la visite de Takayama dont le plan ressemble à un damier. Cela simplifiera l’orientation. Le premier bâtiment rencontré est un temple shintoïste avec un clocher extérieur muni d’une lourde cloche.

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Ici aussi, Jizo veille

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Nous poursuivons notre route jusqu’à la rivière Miyagawa qui traverse la localité.

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Tous les matins se tient un marché sur la rive. Celui-ci est présidé par un étrange personnage en bois rappelant le savoir faire des charpentiers de la ville.

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Dans les échoppes adossées au parapet se vend de tout : des denrées de bouche, de menus objets d’origine traditionnelle, des ustensiles de cuisine, des vêtements, des chaussures, etc. J’achète des poissons en papier qui se gonflent quand on souffle dedans ainsi que des biscuits. Il y a aussi des magasins comme celui du marchand de légumes en saumure et de la pâte de miso (soja fermenté).

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Nous empruntons une rue parallèle à la rivière pour visiter la maison Kusakabe.

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Cette demeure reconstruite en 1875 appartenait à une riche famille de commerçants. Elle permet de se représenter la ville à l’époque Meiji.

La maison traditionnelle est tournée vers son jardin, le côté rue est presqu’entièrement occulté.

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Il y a peu de meubles.

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La maison Kusakabe fait office de musée des arts populaires et présente une collection d’objets comme des théières, des coupes à saké et des textiles.

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La décoration peinte est très raffinée comme le montre cette armoire où naviguent deux canards mandarins.

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A l’intérieur de chaque maison, à cette époque, l’autel familial occupe une place importante. Bouddhisme et Shintoïsme s’y côtoient en bonne intelligence mais c’est surtout à l’antique culte des ancêtres que revient la première place.

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En sortant de la maison, nous suivons la rue jusqu’au prochain carrefour et tournons à droite en direction du hall des expositions. La visite commence par la salle consacrée aux maquettes des temples de Nikko. Le spectacle est rendu féérique par les variations d’éclairage très graduelles et un fond musical apaisant.

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Malheureusement, le manque de temps ne me permet pas de détailler la décoration de chaque temple. Déjà, les guides nous entrainent dans la visite consacrée aux deux festivals annuels de Takayama, les matsuri. Ces manifestations ont lieu en avril et en octobre et sont l’occasion, si le temps le permet, de promener dans les rues de la ville des chars décorés datant du 17ème siècle. Ces chars, une douzaine, sont exposés dans ce hall. Hauts de plusieurs mètres, colorés et finement décorés, ils portent à nouveau témoignage de la maîtrise des charpentiers et des artisans de la région.

A la sortie du musée, nous visitons le sanctuaire shintoïste de Sakurayama Hachiman-gu, niché dans les cryptomères. En prélude au temple, le bassin d’ablutions et son dragon permettent d’entrer dans les dispositions d’esprit favorables au recueillement.

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Je flâne un peu devant un autre bassin et son autre gardien, plus vivant celui-là.

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Je dois avouer que ce sanctuaire m’a fait grande impression. La présence physique de la nature m’a assailli provoquant en moi des frissons et me coupant le souffle.

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J’aurais aimé prolonger longuement ce moment mais les estomacs du groupe criaient famine.

Nous avons pris notre repas dans un petit restaurant familial que notre groupe a rempli à lui tout seul. J’ai choisi un bol de ramen, ces nouilles d’origine chinoise faites avec de la farine de blé et baignant dans un bouillon de poule agrémenté de légumes. D’autres ont découvert un hit de la gastronomie populaire : le katsudon. Il s’agit d’un bol de riz surmonté d’une tranche de porc pané et d’un œuf cru. Nous nous sommes régalés et c’est un hôte ravi que nous avons quitté.

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La suite de la visite nous fait découvrir la vieille ville, Sanmachi suji, avec ses façades typées ou typiques.

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Nos pas nous mènent jusqu’à la maison du gouverneur, le Takayama Jinya, bâtiment reconstruit en 1816.

Les bureaux, avec les écritoires et les placards servant à les ranger après le travail

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Le chauffage faisant aussi office de cuisine

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La décoration saisonnière dans le tokonoma

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La « machine à café » de l’époque

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Les salles de réception et de réunions

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La prison et la salle de torture (non photographiées)

Les greniers à riz servant à stocker les produits de l’impôt prélevé chez les paysans de la région

Et enfin le jardin.

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Après cette visite, nous avons droit à du temps libre. Je m’ébroue : enfin libre. Je décide de revoir le sanctuaire de Sakurayama Hachiman-gu.

Je passe par les ruelles de Kamisannomachi

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Attentif aux détails,

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Aux propriétés qui bordent un affluent de la rivière principale

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Et je découvre même un petit temple shintoïste que je n’avais pas remarqué le matin

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Son autel est consacré à Inari avec les renards mâle et femelle, l’offrande de saké et d’encens.

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De retour à l’hôtel, je m’offre le luxe d’un bain à l’onsen. J’y découvre des tempéraments bien opposés : un groupe de chinoises, bruyantes et sans gêne et quelques dames japonaises outrées du désordre laissé par ces voisines asiatiques. Dans l’ascenseur, je revis le même type d’expérience. Dès la porte refermée, les chinoises me demandent en anglais d’où je viens. Elles rient à tous bouts de champ et sont très décontractées. A l’opposé, la compagnie des japonais(es) est silencieuse. Ce n’est que lorsque j’ose un <ohayo gosaïmass> que la température ambiante s’élève de quelques degrés. Gloire aux polyglottes !

Ce soir, nous mangeons dehors, à quelques rues de l’hôtel dans une brasserie. Assis par table de quatre personnes, on nous sert du bœuf gras cuit dans une cocotte individuelle placée sur un brasero. C’est délicieux. Nous ne connaissons pas ce type de viande ici, elle est veinée de blanc, persillée dit-on. Pour obtenir une viande aussi tendre, fondant dans la bouche, les bœufs sont nourris à la bière ou au saké et massés tous les jours. C’est évidemment un mets de luxe.

Après un tel festin, je m’enfonce dans un sommeil délicieux.

A suivre….

 

 

avril 23, 2013

Japon 2012: 4ème épisode

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Lundi 16 avril  Vers Hakone

 

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Lever à 7h, mon sommeil devient meilleur, les effets du décalage horaire s’estompent.

Aujourd’hui, nous quittons Tokyo pour entamer le circuit proprement dit.

 

A 8h30, le minibus est chargé et nous roulons sur les autoroutes urbaines pour sortir de la ville. Mon impression générale face à Tokyo est positive. Certes, c’est très grand mais c’est aussi spacieux et, grâce aux parcs et aux ruptures de style architectural, Tokyo ne donne pas une sensation écrasante.

Cette fois-ci nous quittons la ville par le sud en longeant la baie de Tokyo, très industrialisée.

Nous passons par le grand port de Yokohama, traversons la terre ferme pour retrouver la mer de l’autre côté, dans la baie de Sagami. Nous suivons l’antique route du Tokaïdo qui reliait Edo (Tokyo) à Kyoto. Nous faisons un premier arrêt à Kamakura pour visiter un sanctuaire shintoïste.

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On y retrouve les plaquettes votives, le support à vœux, les papiers pliés et l’autel avec ses offrandes de saké.

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Plus loin se tient le grand Bouddha et le temple Kotoku-in. Pour parvenir au pied de la statue, il nous faut  marcher quelques centaines de mètres,

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monter quelques escaliers,

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traverser les cours successives avec les boutiques.

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Nous ne sommes pas seuls à visiter, toute une classe de collège nous accompagne. Remarquez la longueur variable de la jupe d’uniforme. Cocasse, non ?

Pour nous mettre en appétit, nos guides nous font découvrir un charmant sanctuaire dédié à Inari, déesse des moissons dont l’animal fétiche est le renard.

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Monsieur et madame renard.

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L’endroit est situé un peu à l’écart, sur une petite colline, et respire une agréable sérénité.

 

Toutes les offrandes déposées dans les différents temples des sanctuaires amènent les pilleurs de troncs.

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Je fais la connaissance de l’un d’entre eux, ma foi, fort sympathique.

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Nous passons devant les offrandes de saké dont les futs sont toujours bien décorés.

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Le bassin de purification

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Et enfin le Grand Bouddha.

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Cette statue monumentale fondue au 13ème siècle est haute de 11m40. L’expression du visage est particulièrement belle et sereine.

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Dans les espaces plus spécifiquement dévolus au bouddhisme, on trouve la fleur de lotus

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Et le brûle parfums

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Après cette visite à Bouddha, nous reprenons le minibus jusqu’au sanctuaire d’Hase Dera. Les temples s’étagent ici à flanc de colline, précédés par des jardins sublimes. Le printemps commence, il y a quelques azalées en fleur, des petites pièces d’eau avec cascades. C’est extrêmement agréable.

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Après une première volée de marches, nous arrivons sur une terrasse consacrée à Jizo, le guide des enfants morts. Il y en a des milliers.

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Alignés et fleuris

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Assis ou debout

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Il y a aussi des jouets, des peluches, des objets appartenant au monde de l’enfance.

C’est très émouvant.

Plus haut encore, d’autres temples

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Où nous retrouvons Bouddha sous sa forme Kannon.

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La terrasse offre une très belle vue sur la baie de Sagami.

 

 

Nous reprenons la route en direction d’Hakone, notre destination du jour. En chemin, nous nous arrêtons pour le repas de midi : riz, soupe de miso et multitude de petits plats. Parmi ceux-ci, j’identifie des pousses de fougères, des algues hijiki, du tofu bouilli, du flanc au poisson, des légumes en saumure, du poulpe en sauce. C’est délicieux. Normalement dans un repas japonais, il n’y a pas de dessert. On nous sert une mousse de café dont je m’abstiens préférant siroter une tasse de thé bien vert.

Nous arrivons enfin au lac Ashi, ancien cratère de volcan rempli d’eau au bord duquel se trouve encore un ancien relais de la route du Tokaïdo. Nous allons faire une promenade sur le lac parce qu’il parait que c’est un bon observatoire pour apercevoir le mont Fuji.

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En cette saison, la brume ne laisse rien deviner de la grandeur du Fujisan. La croisière est agréable, les rives sont plantées d’arbres magnifiques.

 

Nous poursuivons notre route et arrivons dans une vallée encaissée. Les maisons et les hôtels s’agrippent aux flancs de coteaux. Nous sommes arrivés à la station thermale d’Hakone-Yumoto où nous logeons dans un ryokan, une auberge traditionnelle. Ce matin, nous avons du abandonner nos valises pour ne garder qu’un petit sac avec le strict nécessaire. Le ryokan présente un contexte tout à fait particulier, celui de la cure. On se promène dans le bâtiment en costume japonais et en mules, les chaussures sont prohibées comme dans de nombreux endroits au Japon. Pour arriver jusqu’à nos chambres le trajet semble ne pas vouloir finir. La réception nous a munis de plans.

La chambre présente deux espaces, une partie japonaise avec tatami et une partie occidentale avec lits, chaises et table. On peut donc choisir sont logement. Pour moi, c’est tout choisi : tatami, table basse et futon.

C’est très spacieux, il y a un hall d’entrée pour se déchausser, à droite les toilettes avec leurs mules, à gauche une pièce avec un lavabo suivie par une autre pièce avec la douche et plus loin une baignoire rectangulaire au rebord assez haut où il est impossible de s’étendre. Ici, il est impensable d’entrer dans une baignoire sans s’être douché et lavé au préalable. La baignoire est un endroit de détente.

 

Dans la penderie, je trouve un pantalon large et un yukata assorti (vert avec des motifs fleuris) ainsi qu’un hakana rouge foncé. Je me vêts, tout cela est du meilleur effet. Je jette un coup d’œil par la fenêtre avant la tombée de la nuit : on dirait un village des Vosges, tout est vert foncé avec une humidité perceptible. Les fenêtres sont obturées par des panneaux coulissants recouverts de papier. Toutes les portes de la chambre sont coulissantes et les tatamis bien épais donnent une sensation feutrée.

Maintenant que je me suis familiarisé avec mon logement, je vais vivre l’aventure de l’onsen, le bain en commun. Me voilà parti par les interminables couloirs et les ascenseurs en direction des bains. Il y a un côté pour les hommes et un pour les femmes. Je laisse mes mules dans la partie basse du vestiaire et je regarde comment procèdent les autres. Je dépose mes vêtements dans un panier disposé sur des étagères et j’entre dans la salle de douches. Passé la porte, mes lunettes se couvrent de buée. Il ne me reste qu’à les enlever.

Le centre de la pièce est vide, le long des murs, à 50cm du sol se trouvent des douchettes, les unes à côté des autres. Certaines sont séparées par des parois transparentes. Il y a des petits bancs qui permettent de s’asseoir à la bonne hauteur, une bassine, du savon, des shampoings et autres accessoires de toilettes. Plus loin se trouve le bassin d’eau chaude. Pour y entrer, il faut s’être lavé méticuleusement, ce que je fais. C’est très discret mais je me sens observé. Enfin, je me lève et me dirige vers l’eau.

Quelques marches permettent de descendre dans la vasque dont la profondeur n’excède pas 1m50. Il y a une fontaine sur un côté et une sorte de baignoire plus petite avec des jets et des bouillons. Il fait chaud mais jusque là, tout va bien. Je plonge le bout de mon pied dans l’eau et le retire à grande vitesse : l’eau est au moins à 45° si pas plus. Je prends donc mon temps pour apprivoiser la température. Une fois que tout le corps est dans l’eau, je perçois l’effet relaxant. J’essaie aussi les jets : c’est très bon. Après 10 minutes dans cette étuve, je rejoins le vestiaire pour me sécher.

Là aussi, tout est prévu : coton-tige, produits hydratants de la marque Shiseido, peigne, sèche-cheveux, mouchoirs en papier, ouate, etc. Rhabillé et rechaussé, je remonte à ma chambre.

 

Avant l’heure du repas, j’ai le temps de faire un somme. Comme le futon n’est pas encore sorti de l’armoire, je m’étends sur un des lits à l’occidental et je plonge dans un sommeil paisible.

Notre repas du soir a lieu dans un cabinet particulier. Nous sommes assis sur deux rangs face à face. Devant chacun, une table basse avec un petit braséro en terre épaisse rempli de charbons de bois incandescents. L’hôtesse dépose devant moi un plateau bien garni et m’explique en anglais ce qu’il contient. Au Japon, il n’y a pas d’ordre dans le repas, chacun choisit sa façon de procéder. Je préfère garder la soupe au miso pour la fin. Je dépose sur le braséro le récipient qui convient à cet usage, il contient du bouillon et des légumes. Je peux y faire cuire le poisson cru ou la viande de bœuf gras coupée en tranches très fines. A côté des légumes, des œufs (présents à tous les repas), de la pâte de poisson, des légumes en saumure et des aliments que je connais déjà, je découvre une pâte grisâtre ayant peu de gout : du gluten. Il y a aussi, enfilées sur un bâtonnet de bois, trois billes de couleur (blanc, vert, rose) J’imagine déjà une saveur salée mais, ô surprise, c’est sucré. C’est de la pâte de riz parfumée et sucrée. Les mets continuent à arriver : crevettes crues, ormeaux à la pâte de riz, abalones. Plaisir de la découverte.

De retour dans ma chambre, le futon est étendu sur le sol. Je me dis que si j’ai mal au dos, je me rabattrai sur le lit à l’occidental mais ce ne sera pas nécessaire.

Ah, la literie japonaise, quel confort !

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A suivre…

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