Sweelinck’s Weblog

Mai 3, 2013

Japon 2012: 6ème épisode

Mercredi 18 avril Takayama

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Vue de la fenêtre de ma chambre, Takayama ressemble à toutes les villes modernes du Japon. Beaucoup de choix urbanistiques sont dictés par le risque de tremblements de terre, l’esthétique passant au dernier rang des préoccupations des constructeurs. 

Dès 9h, nous attaquons la visite de Takayama dont le plan ressemble à un damier. Cela simplifiera l’orientation. Le premier bâtiment rencontré est un temple shintoïste avec un clocher extérieur muni d’une lourde cloche.

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Ici aussi, Jizo veille

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Nous poursuivons notre route jusqu’à la rivière Miyagawa qui traverse la localité.

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Tous les matins se tient un marché sur la rive. Celui-ci est présidé par un étrange personnage en bois rappelant le savoir faire des charpentiers de la ville.

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Dans les échoppes adossées au parapet se vend de tout : des denrées de bouche, de menus objets d’origine traditionnelle, des ustensiles de cuisine, des vêtements, des chaussures, etc. J’achète des poissons en papier qui se gonflent quand on souffle dedans ainsi que des biscuits. Il y a aussi des magasins comme celui du marchand de légumes en saumure et de la pâte de miso (soja fermenté).

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Nous empruntons une rue parallèle à la rivière pour visiter la maison Kusakabe.

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Cette demeure reconstruite en 1875 appartenait à une riche famille de commerçants. Elle permet de se représenter la ville à l’époque Meiji.

La maison traditionnelle est tournée vers son jardin, le côté rue est presqu’entièrement occulté.

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Il y a peu de meubles.

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La maison Kusakabe fait office de musée des arts populaires et présente une collection d’objets comme des théières, des coupes à saké et des textiles.

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La décoration peinte est très raffinée comme le montre cette armoire où naviguent deux canards mandarins.

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A l’intérieur de chaque maison, à cette époque, l’autel familial occupe une place importante. Bouddhisme et Shintoïsme s’y côtoient en bonne intelligence mais c’est surtout à l’antique culte des ancêtres que revient la première place.

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En sortant de la maison, nous suivons la rue jusqu’au prochain carrefour et tournons à droite en direction du hall des expositions. La visite commence par la salle consacrée aux maquettes des temples de Nikko. Le spectacle est rendu féérique par les variations d’éclairage très graduelles et un fond musical apaisant.

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Malheureusement, le manque de temps ne me permet pas de détailler la décoration de chaque temple. Déjà, les guides nous entrainent dans la visite consacrée aux deux festivals annuels de Takayama, les matsuri. Ces manifestations ont lieu en avril et en octobre et sont l’occasion, si le temps le permet, de promener dans les rues de la ville des chars décorés datant du 17ème siècle. Ces chars, une douzaine, sont exposés dans ce hall. Hauts de plusieurs mètres, colorés et finement décorés, ils portent à nouveau témoignage de la maîtrise des charpentiers et des artisans de la région.

A la sortie du musée, nous visitons le sanctuaire shintoïste de Sakurayama Hachiman-gu, niché dans les cryptomères. En prélude au temple, le bassin d’ablutions et son dragon permettent d’entrer dans les dispositions d’esprit favorables au recueillement.

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Je flâne un peu devant un autre bassin et son autre gardien, plus vivant celui-là.

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Je dois avouer que ce sanctuaire m’a fait grande impression. La présence physique de la nature m’a assailli provoquant en moi des frissons et me coupant le souffle.

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J’aurais aimé prolonger longuement ce moment mais les estomacs du groupe criaient famine.

Nous avons pris notre repas dans un petit restaurant familial que notre groupe a rempli à lui tout seul. J’ai choisi un bol de ramen, ces nouilles d’origine chinoise faites avec de la farine de blé et baignant dans un bouillon de poule agrémenté de légumes. D’autres ont découvert un hit de la gastronomie populaire : le katsudon. Il s’agit d’un bol de riz surmonté d’une tranche de porc pané et d’un œuf cru. Nous nous sommes régalés et c’est un hôte ravi que nous avons quitté.

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La suite de la visite nous fait découvrir la vieille ville, Sanmachi suji, avec ses façades typées ou typiques.

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Nos pas nous mènent jusqu’à la maison du gouverneur, le Takayama Jinya, bâtiment reconstruit en 1816.

Les bureaux, avec les écritoires et les placards servant à les ranger après le travail

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Le chauffage faisant aussi office de cuisine

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La décoration saisonnière dans le tokonoma

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La « machine à café » de l’époque

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Les salles de réception et de réunions

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La prison et la salle de torture (non photographiées)

Les greniers à riz servant à stocker les produits de l’impôt prélevé chez les paysans de la région

Et enfin le jardin.

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Après cette visite, nous avons droit à du temps libre. Je m’ébroue : enfin libre. Je décide de revoir le sanctuaire de Sakurayama Hachiman-gu.

Je passe par les ruelles de Kamisannomachi

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Attentif aux détails,

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Aux propriétés qui bordent un affluent de la rivière principale

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Et je découvre même un petit temple shintoïste que je n’avais pas remarqué le matin

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Son autel est consacré à Inari avec les renards mâle et femelle, l’offrande de saké et d’encens.

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De retour à l’hôtel, je m’offre le luxe d’un bain à l’onsen. J’y découvre des tempéraments bien opposés : un groupe de chinoises, bruyantes et sans gêne et quelques dames japonaises outrées du désordre laissé par ces voisines asiatiques. Dans l’ascenseur, je revis le même type d’expérience. Dès la porte refermée, les chinoises me demandent en anglais d’où je viens. Elles rient à tous bouts de champ et sont très décontractées. A l’opposé, la compagnie des japonais(es) est silencieuse. Ce n’est que lorsque j’ose un <ohayo gosaïmass> que la température ambiante s’élève de quelques degrés. Gloire aux polyglottes !

Ce soir, nous mangeons dehors, à quelques rues de l’hôtel dans une brasserie. Assis par table de quatre personnes, on nous sert du bœuf gras cuit dans une cocotte individuelle placée sur un brasero. C’est délicieux. Nous ne connaissons pas ce type de viande ici, elle est veinée de blanc, persillée dit-on. Pour obtenir une viande aussi tendre, fondant dans la bouche, les bœufs sont nourris à la bière ou au saké et massés tous les jours. C’est évidemment un mets de luxe.

Après un tel festin, je m’enfonce dans un sommeil délicieux.

A suivre….

 

 

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